vendredi 25 août 2017

Les Contrebandiers du Futur - Les Pirates de l'Espace, tome 1 (Philippe Randa)




Arciano est un pirate de l’espace en mauvaise posture. Il est sur le point de finir au bagne. C’est sans compter sur l’intervention de son co-équipier, mandaté par Aléna. Cette dernière explique que la soeur d’Arciano cherche à récupérer des armes pour mener un peuple à l’insurrection. Arciano accepte de jouer les facteurs...

Récit à la première personne et au présent. Je m’y habitue à la longue mais le récit à la première personne m’enferme dans un seul point de vue et c’est frustrant. En ce sens, on n’apprend à connaitre que le personnage principal et superficiellement les autres. Comme on est exclu, le récit n’a rien de bien intéressant à dire sur la psychologie des personnages secondaires. On en apprend que le strict minimum sur eux, les rendant quasi anecdotiques. Il faut donc se contenter de l’action, de l’histoire relativement assez simple ici.

Heureusement, il y a tout un univers d’installé sans pour autant être scruté à la loupe. Le roman est très court, à peine 200 pages et le fait que ça bouge beaucoup, on ne voit rien d’autre à côté que les différents combats menés par Arciano. Est-ce un véritable parti-pris de l’auteur ou l’incapacité d’aller plus en profondeur ? Impossible à dire.

Je n’ai pas regardé de quoi était composé le reste de la saga, ça se fera avec le temps. En tout cas, malgré ces défauts, ce livre se lit bien et reste assez dépaysant. C’est plaisant, sans plus et se termine un peu en queue de poisson, à l’arrache. Quoi qu’il en soit, je lirai la suite, voire les suites, si ça reste une bonne récréation.

dimanche 20 août 2017

Le Donjon de Naheulbeuk - L'orbe de Xaraz (John Lang)




Alors qu’ils sont poursuivis, un membre des Fiers de Hâche meurt malencontreusement. Mais il reste un espoir... à Waldorg. Et en attendant la résurrection de leur ami, la troupe traîne dans une taverne où une étrange femme les accoste. Elle leur propose une quête alors qu’ils étaient sur le point de voter la dissolution du groupe.
Ils acceptent une ultime mission.
Mais bien entendu, rien ne se passe comme prévu. Sinon, ça ne serait pas Naheulbeuk.

Pour arriver à cette partie où l’un des personnages claque, ce qui déclenche toute l’histoire, il faut se taper 200 pages sur les 430 à peine. Autant dire que la première partie du livre n’est que du remplissage plus ou moins intéressant et soporifique.

Pour le plus intéressant... Zangdar qui cherche un moyen de mieux maîtriser ces sortilèges et qui aura une répercussion sur l’histoire à venir.
L’humour est encore une fois omniprésent. Il reste ponctuel et c’est ce qui m’aura permis de tenir la rampe sur ces 200 pages où je ne voyais aucun intérêt, surtout lorsqu’il s’agissait de répéter ce qui avait été dit dans les précédents volumes.
À plusieurs reprises, l’auteur ira jusqu’à faire des références non dissimulées à Astérix ou encore Retour vers le Futur, tout pour le fun.

Pour le reste, ça tourne en rond. Rien de bien nouveau sauf si on prend plaisir à voir cette bande de bras cassés passer son temps à se chamailler. Mais on n’apprend rien, ni sur les héros ni sur l’univers, ça stagne.

Arrivé à cette partie décrite sur la quatrième de couverture, tout s’emballe enfin. Il n’y a pas de suspense, juste des petites choses dont on se doute et qui font tout l’humour de cette histoire. Sur la dernière moitié du livre, il n’y a pas de temps mort. Ça court partout, ça tape, ça cogne, ça fait n’importe quoi jusqu’à devenir haletant, voire épique. Le rythme de lecture s’emballe, on ne parvient pas à décrocher.

Malgré cela, je n’oublie pas cette première partie qui m’aura donné tant de mal. J’ai vraiment traîné, me demandant même si je n’allais pas refermer ce bouquin et en prendre un autre.
D’autant plus que c’est imprimé assez petit, ce qui me forçait et fatiguait les yeux. Rien pour aider.

Mais bon, aller, la dernière partie vaut le coup et comme il n’y a pas grand-chose sur la première moitié de l’histoire, on peut peut-être la zapper pour entrer directement dans le vif du sujet.

jeudi 17 août 2017

Conan (Robert E. Howard)








« Conan sentit son sang se figer en voyant autour de sa cheville la main sectionnée du cadavre dont les serres squelettiques étaient plantées dans sa chair. Une abominable créature dressa au-dessus de lui sa forme monstrueuse. Une main griffue se précipita vers sa gorge... »

     Mais dans les veines de Conan coule le sang de l'Atlantide engloutie par les mers huit mille ans avant sa naissance. Comment la magie pourrait-elle vaincre ce barbare, ce brigand intrépide que rien ne paraît pouvoir arrêter ?

Il ne s’agit pas d’un roman mais plutôt d’un recueil de nouvelles, 7 au total, visant à nous présenter, de manière chronologique, ce barbare intemporel adapté au cinéma en 1982 et campé par Arnold Scwharzenegger.

Sans être complètement décousue, l’histoire ou du moins les histoires s’enchaînent, nous présentant à chaque fois une partie de l’univers de cette saga. Sur le fond et même sur la forme, c’est à peu près toujours la même chose : Conan débarque dans une ville pour piller un temple, une maison, une tour avant de s’en aller ailleurs...

Non, ce n’est donc pas dans l’histoire elle-même que l’on trouvera son comptant. Mais plutôt dans les détails. L’inventivité de Howard est si florissante que l’on rencontre alors toute sorte de créatures, d’ennemis tous plus charismatiques les uns que les autres et des passages faisant oublier qu’en fin de compte, c’est sans arrêt la même histoire qui recommence ailleurs.

Jamais on ne tremblera pour notre barbare, même quand il sera dans les situations les plus compliquées. On va comprendre cependant que plus on avance dans les récits plus il se fait puissant. Et cette puissance est relativement bien démontrée, tout comme l’intelligent du personnage juxtaposée à son côté bourrin par excellence. Ça pique, ça fait mal et parfois on ressent même la souffrance de ses ennemis.

Même si on retrouve Conan dans les mêmes situations de départ, le récit reste dynamique et captivant. On ne se demande pas comment ça va se terminer mais plutôt : qu’est-ce qu’il va encore rencontrer comme bestioles sorties de nulle part. Certains sujets, comme la trahison, la confiance, la lutte des classes, sont abordés et Conan viendra apporter la réponse définitive au conflit par le poing et la lame.

Une aventure sympathique donc qui nous montre le vrai visage du Barbare. C’est rapide à lire, plaisant aussi et s’il y avait un bémol dans tout cela se serait l’incroyable répétition des « petits cheveux qui se dressent sur la nuque » tout au long du texte, dont Howard, ou peut-être le traducteur, raffole.