jeudi 17 août 2017

Conan (Robert E. Howard)








« Conan sentit son sang se figer en voyant autour de sa cheville la main sectionnée du cadavre dont les serres squelettiques étaient plantées dans sa chair. Une abominable créature dressa au-dessus de lui sa forme monstrueuse. Une main griffue se précipita vers sa gorge... »

     Mais dans les veines de Conan coule le sang de l'Atlantide engloutie par les mers huit mille ans avant sa naissance. Comment la magie pourrait-elle vaincre ce barbare, ce brigand intrépide que rien ne paraît pouvoir arrêter ?

Il ne s’agit pas d’un roman mais plutôt d’un recueil de nouvelles, 7 au total, visant à nous présenter, de manière chronologique, ce barbare intemporel adapté au cinéma en 1982 et campé par Arnold Scwharzenegger.

Sans être complètement décousue, l’histoire ou du moins les histoires s’enchaînent, nous présentant à chaque fois une partie de l’univers de cette saga. Sur le fond et même sur la forme, c’est à peu près toujours la même chose : Conan débarque dans une ville pour piller un temple, une maison, une tour avant de s’en aller ailleurs...

Non, ce n’est donc pas dans l’histoire elle-même que l’on trouvera son comptant. Mais plutôt dans les détails. L’inventivité de Howard est si florissante que l’on rencontre alors toute sorte de créatures, d’ennemis tous plus charismatiques les uns que les autres et des passages faisant oublier qu’en fin de compte, c’est sans arrêt la même histoire qui recommence ailleurs.

Jamais on ne tremblera pour notre barbare, même quand il sera dans les situations les plus compliquées. On va comprendre cependant que plus on avance dans les récits plus il se fait puissant. Et cette puissance est relativement bien démontrée, tout comme l’intelligent du personnage juxtaposée à son côté bourrin par excellence. Ça pique, ça fait mal et parfois on ressent même la souffrance de ses ennemis.

Même si on retrouve Conan dans les mêmes situations de départ, le récit reste dynamique et captivant. On ne se demande pas comment ça va se terminer mais plutôt : qu’est-ce qu’il va encore rencontrer comme bestioles sorties de nulle part. Certains sujets, comme la trahison, la confiance, la lutte des classes, sont abordés et Conan viendra apporter la réponse définitive au conflit par le poing et la lame.

Une aventure sympathique donc qui nous montre le vrai visage du Barbare. C’est rapide à lire, plaisant aussi et s’il y avait un bémol dans tout cela se serait l’incroyable répétition des « petits cheveux qui se dressent sur la nuque » tout au long du texte, dont Howard, ou peut-être le traducteur, raffole.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire