Première loi : un
robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, laisser cet
être humain exposé au danger.
Deuxième loi : un
robot doit obéir aux ordres donnés par les êtres humains, sauf si de tels
ordres entrent en contradiction avec la
première loi.
Troisième loi :
un robot doit protéger son existence dans la mesure où cette protection n’entre
pas en contradiction avec la première et la deuxième loi.
De ces trois lois très simples et ne souffrant à priori
d’aucune ambiguïté, Asimov va montrer que ce qui parait si simple ne l’est pas
tant que ça, en creusant un peu.
À travers 9 nouvelles, il va faire évoluer ses machines qui
servent d’abord de garde d’enfants muettes pour finir maire puis Coordinateur
mondial et allant jusqu’à se fondre dans l’humanité.
Chacune de ces histoires partent sur le même principe :
un robot crée une erreur, ne semble plus fonctionner correctement, devient même
parfois fou ou représente un danger pour l’homme alors que la première loi le
lui interdit formellement. Après un examen minutieux de la situation plus ou
moins critique pour les hommes, le fond même du problème est trouvé et il
s’agit toujours, en fin de compte, d’une erreur humaine qui découvre les
limites de ces lois établies.
L’homme face à la machine ; mais cette fois, il ne
s’agit pas d’un asservissement, juste d’une critique de cet être humain qui
cherche sans cesse à asseoir sa supériorité.
L’originalité de ce récit, au-delà d’être chronologiques et
de voir une évolution dans la technologie robotique, c’est que l’on va retrouver
certains personnages au fil des nouvelles, affrontant sans cesse une situation
qui mettra leurs neurones à rude épreuve.
Si ce schéma est répétitif, on en redemande à chaque fois,
toujours à se demander ce qui va arriver et surtout ce que ces humains vont
trouver pour expliquer et régler le problème. Asimov vulgarise la robotique et
cette science en général mais n’hésite pas à exposer tous les tenants et
aboutissants de ces situations particulières. Que se soit de l’ordre
scientifique, psychologique ou politique, les faits nous sont exposés de
manière à ce que l’on comprenne bien les enjeux et leurs conséquences pouvant
être dramatiques.
« Pouvant » parce qu’en réalité, jamais nous ne
sommes inquiets ; même si le suspense réside, jamais nous ne serons
angoissés de la chute.
J’avais souvent entendu parler de l’œuvre d’Asimov mais ne l’avais
encore jamais lu. J’ai été agréablement surpris, ne m’attendant pas à une
analyse aussi pointue et diversifiée sur un sujet qui, au départ, ne souffrait
d’aucune ambiguïté.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire