Depuis quelque temps,
à Rancoon City, des agressions sont signalées un peu partout. Une équipe des
S.T.A.R.S., une unité d’élite, est envoyée au secours des leurs qui se sont
crashés quelque part en forêt et dont on n’a plus aucune nouvelle. Sur les lieux,
Wesker et les siens se font attaquer par des chiens étranges. Abandonnés par
leur pilote d’hélicoptère, ils n’ont d’autres choix que de se réfugier dans un
manoir, non loin, le manoir Spencer ; une bâtisse étrange, infestée de
zombies. À la recherche d’une issue, Wesker, Jill, Barry et Chris vont
découvrir les secrets du manoir...
Ce premier tome Resident
Evil aura peut-être un certain intérêt pour les novices, ceux qui n’auront
jamais joué au jeu et qui ne sont pas exigeants. Mais quelque part, ne lit-on
pas Resident Evil parce qu’on a joué
au jeu ?
Alors d’accord, on sourit en lisant cette adaptation qui
fait ressurgir les souvenirs de ces moments passés à cavaler d’un bout à
l’autre du manoir pour dénicher la clé qui ouvre la porte se trouvant à deux
kilomètres de là.
Mais c’est à peu près tout ce qu’il faut retenir de ce
récit, et encore. Mis à part l’introduction qui est purement inédite, à partir
du moment où les personnages entrent dans le manoir, ce n’est qu’une succession
de morceaux choisis du jeu, avec tous les ingrédients qui ont fait la gloire de
Resident Evil mais qui ne fera
pas celle du roman : l’exploration, les énigmes, les zombies, le manque de
munitions.
Pas de grandes surprises donc. Si Perry avait scrupuleusement
respecté tout ce qui se passe dans le jeu, on aurait de toute façon fini par se
lasser.
L’intrigue est relativement vite dévoilée, tous les tenants
et aboutissants aussi, aucun suspense puisque visiblement le livre ne cherche
pas à rameuter les quelques personnes qui n’auront jamais connu le jeu culte.
Pas beaucoup de profondeur non plus. La lecture reste simple
et sympathique, de quoi souffler un peu entre deux livres plus complexes et
surtout mieux écrits. Car Perry est très loin d’avoir un sens de la narration accompli.
Elle déroule son récit sans se poser plus de questions, sans impliquer son
lecteur dans son histoire, tuant dans l’œuf tout ce qui peut-être surprenant,
se contentant de reprendre en tout point un scénario déjà tracé par le jeu. Ces
effets de surprise sont toujours les mêmes, toujours annoncés de la même façon :
par des points de suspension qui viennent découper une action ou une pensée.
Cela donne à peu près...
... cela.
Avec des révélations...
... fracassantes de la mort qui tue et dont on se fout
puisque, comme je l’ai dit, l’auteure a levé le voile sur tout ce qui pouvait
être matière à suspense dès le début.
Elle se permettra même de faire commenter ses personnages
sur ce qu’elle vient de nous signaler, répétant ainsi les évidences, comme si nous
étions des abrutis.
Du pur fan-service qui n’aura pas beaucoup d’intérêt, qui ne
présentera rien de nouveau, s’amusant juste à répertorier les codes du genre Resident Evil.
S.D. Perry tombe cependant dans une fâcheuse habitude à
défoncer les portes ouvertes. Est-ce une manière de faire quelques mots de plus
ou parce que l’on prend le lecteur pour un idiot ? Allez savoir.
On aura facilement oublié le livre une fois refermé. Dommage
que nous n’avons là qu’un copier-coller des grands moments du jeu et pas une
histoire originale.
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