Elric parvient à une
cité dans le désert, à bout de force, à la limite de mourir. Un membre du
conseil administrant cette cité lui propose un élixir pour reprendre des forces.
Mais Elric se fait duper. Pour sauver sa vie, il va devoir atteindre la
Forteresse de la Perle et ramener un joyau dépassant toutes les richesses jamais
imaginées. Seulement, il comprendra très vite que cette forteresse, dont on
parle comme d’une légende, est enfouie dans les rêves d’une jeune fille plongée
dans le coma...
Emprunt de grandes philosophies, Moorcock nous entraîne
cette fois-ci dans le plus pure imaginaire où son héros albinos et malade va
devoir se dépasser pour en revenir sain et sauf.
De ce voyage initiatique, Elric en tire de nombreux concepts
forgeant un peu plus son esprit, l’ouvrant vers d’autres horizons et par la
même occasion, le tiraillant en tous sens puisque sa nature même est de servir
le Chaos.
Toujours écrit de manière très poétique et d’une écriture
assez lourde, le roman, encore une fois relativement court, nous plonge dans un
univers à part, complètement différent du premier tome. Les peuples orientaux
sont à l’honneur ici. Rapidement, la force est mise de côté pour un mal plus
machiavélique encore : la sournoiserie.
Mais la nature même d’Elric n’attend que d’être libérée pour
s’adonner à la plus violente des vengeances. Sans non plus d’effusion de sang
et de longues descriptions horrifiques, Moorcock décrit son héros torturé comme
un barbare qui, s’il ne prend pas plaisir à tuer, ne s’en prive pas non plus,
afin d’alimenter son épée maléfique.
Sans être très inquiet de ce qui peut arriver à l’Empereur
albinos durant son périple, on se concentre sur les différents préceptes spirituels
lancés tout du long, permettant ainsi à Elric d’évoluer un tant soit peu avant
son retour dans sa cité.
Si le livre tient sa part de description de lieux ou de
personnages, le récit reste dynamique, rebondissant sans cesse mais sans être
complètement épique, mis à part sur sa toute fin, où l’on sent tout de même un
Moorcock désireux d’en terminer au plus vite pour mieux passer à la suite.
S’il est quelque chose d’assez agaçant à retenir de cette
lecture, c’est le nombre incroyable d’utilisation de l’expression « un pli
lui barra le front » qui finit par lasser et semble nous avertir que l’auteur
commence à tourner en rond. Il faut avouer que l’histoire se déroule toujours
de la même manière sans pour autant blaser et laissant la place à ces divers
rebondissements.
Certainement moins séduit que sur le premier tome, j’ai pris
quand même beaucoup de plaisir à retrouver ce héros atypique que je compte bien
suivre dans les 7 récits me restant à parcourir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire