Annie est agent
immobilier. Alors qu’elle fait visiter une maison, elle se fait enlever par son
client qui l’enferme dans une cabane, elle ne sait où. Commence pour elle un
long calvaire…
Mon premier Chevy Stevens et c’est une véritable révélation.
L’auteure place déjà le lecteur dans une position très peu confortable, le
rendant responsable de tout ce qu’il va lire par la suite : celle du psy
de cette femme ayant vécu l’enfer.
Sur un récit à la première personne, Annie va nous expliquer
comment un caractère aussi fort que le sien va plonger dans la soumission. Au-delà
de la torture psychologique où le personnage ne peut que ressortir brisé, un
enchaînement de violence viendra se rajouter à une ambiance déjà très lourde.
Pour le lecteur, il n’y a aucune échappatoire, aucun moyen
de respirer ou de se dire qu’il y a toujours un espoir. On aimerait pouvoir
entrer dans le livre et tendre la main à cette femme qui a vécu un supplice. On
aimerait en finir nous-mêmes avec celui qu’elle appelle « Le Monstre ».
À mi-parcours, Stevens relance son intrigue et nous présente
le quotidien de la victime, toujours écrit à la première personne. Mais la
tension n’en est pas moins lourde. Condamnée à sombrer, on approche
lentement du dénouement que l’on pressentait depuis pas mal de pages. Du moins,
je l’ai pressenti. Mais cela n’enlève rien à la puissance de ce récit dans la
mesure où l’on est plus focalisé par le traumatisme que nous fait vivre le
personnage principal. Car ce n’est pas juste une lecture d’un moment atroce :
on vit avec elle ce qu’elle a pu subir.
Très bien écrit, puissant, bouleversant, s’il y avait un
seul reproche à faire à ce livre, c’est la façon répétitive dont commence
chaque chapitre : « aujourd’hui, j’ai fait ça, docteur ».
Certes, j’ai beaucoup aimé tous ces détails de la vie quotidienne, aussi anodins
que primordiaux pour rendre le récit authentique mais ces débuts de chapitre
sont souvent les mêmes, sauf sur la fin où forcément, ça bouge encore plus.
Sans cela, Séquestrée
est un excellent thriller qui nous entraîne aussi bien dans la tête d’un taré
que dans celle de sa victime. À lire absolument !
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