Elric est l’empereur
de l’île de Melniboné. Malade et affaibli, il ne reste en vie que par l’absorption
régulière d’élixirs et de drogues. Lors d’une attaque de pirates, il est laissé
pour mort par son cousin qui cherche à s’emparer du trône...
Moorcock est un précurseur dans la dark fantasy et dark, ce
récit l’est. Tout ce qui peut aller mal ira mal et même si Elric se sort des pires
embrouilles, il ne fait aucun doute que l’ombre est toujours présente au dessus
de sa tête, telle une malédiction.
Très bien écrit, le récit n’est pas pompeux ni lourd comme
peut l’être un certain Seigneur des Anneaux,
avis personnel évidemment.
Le récit est assez court, à peine 180 pages mais Moorcock
prend le temps d’installer son univers, nous présenter les principales bases et
les principaux personnages sans s’épancher plus qu’il ne le faut. On apprend
donc les coutumes de ce peuple pour le moins sordide dans un univers fait de
sorcellerie.
Moorcock utilise bon nombre de raccourcis qui vont
surprendre tout en étant efficace et encore une fois, l’idée n’était pas de
faire un roman fleuve. C’est rapide, dynamique, même lorsqu’il se pose pour
décrire un mode de vie, un paysage, l’histoire de cette contrée. Les
informations affluent sans donner le mal de crâne. Tout est parfaitement
maîtrisé.
Les décors ne sont jamais féériques, l’ambiance jamais au
beau fixe. Si quelque chose semble bien se passer, ça ne dure jamais très
longtemps. Sans pour autant être d’un pessimisme absolu, les aventures d’Elric
n’ont rien de glorieuses ni d’héroïques. Disons que son auteur fait tout pour
éviter l’épique et rappelle bien que toute bataille fait des morts et que tout
amour ne peut être pleinement assouvi.
Elric aura été
pour moi une révélation. J’en avais beaucoup entendu parler et je ne regrette
pas de m’être plongé dans cet univers sombre où le désespoir pointe son nez à
chaque page. Pour une mise en condition, c’est réussi.
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