On croit s’installer tranquillement dans son fauteuil en se disant que l’on va tout aussi tranquillement entrer dans cette histoire… et là, c’est le drame. L’apocalypse est déclenchée au bout d’une demi-page à peine.
Ce choc déstabilise. Le maître ne nous avait pas habitués à cela.
D’ordinaire, il prend un peu plus de temps pour installer son histoire
et ses personnages. Ici, tout va très vite. Le monde devient fou,
zombifié par le téléphone portable, et bascule aux enfers en quelques
lignes seulement.
Clay entame alors un périple pour retrouver son fils. Sur sa route, il croisera des rescapés à ce que l’on appelle désormais l’impulsion et ils tenteront de comprendre ce qui arrive.
Véritable hommage aux histoires de zombies comme les affectionne George Romero, Cellulaire
dénonce l’utilisation toujours plus abusive des téléphones portables,
voire des nouvelles technologies toujours plus connectées.
Une fois n’est pas coutume, le constat est violent et sans
concession. King va jusqu’à présenter l’être humain comme un ordinateur
dont la seule ligne de code permettant de le remettre en marche est la
haine dont il fait preuve envers son prochain. Cette haine se déclenche
via ce portable, instrument de mort par excellence, et les victimes
n’ont d’autre but désormais que celui de dévorer ceux qui ont réchappé
au signal.
L’ambiance post apocalyptique est très bien retranscrite, nous faisant vivre un Mad Max
horrifique souvent angoissant. Puisque l’histoire démarre tout de
suite, nous apprenons à connaître les personnages au fil des pages, en
fonction de ce qu’ils vivent et cela tend à renforcer un récit déjà très
dur par les constats qu’il dresse.
Bon, en ce qui me concerne et sans véritable surprise, ce fut un régal !
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