Si La Coupe de Feu est mon tome préféré, L’Ordre du Phénix fait partie des livres qui fâchent. À plusieurs reprises, le bouquin a failli voler à travers la pièce et ce pour différentes raisons.
La première, et pour le côté vraiment réussi, c’est l’injustice qui
continue et qui fait vivre à Potter des heures plus sombres encore que
celles qu’il a déjà vécues. C’est remarquable de déclencher des
sensations aussi fortes, qu’elles soient de tendresse ou de rage, comme
ici.
La seconde, et là, c’est moins glorieux, c’est que j’ai eu la
sensation que Rowling écrivait uniquement pour faire de la page, comme
pour battre le record du précédent volume. Chaque Potter est un peu plus
gros que le précédent alors le cinquième volume se devait de prendre du
poids, quitte à massacrer le rythme en s’étalant sur des futilités.
Auparavant, chaque détail comptait. Si ce n’était pas pour faire
rire, c’était quelque chose qui allait servir le récit à un moment ou à
un autre. Ici, elle se perd dans des idées qui non seulement n’apportent
rien à ses personnages mais en plus surcharge son histoire inutilement.
Elle ira jusqu’à justifier certains choix par des pirouettes
maladroites afin de retomber quand même sur ses pieds ou d’amoindrir ses
erreurs.
Au final, j’ai autant aimé que détesté. Il y a de très bonnes choses
dedans mais surtout des moins bonnes. Rowling perd le rythme, le côté
efficace, en multipliant les passages inutiles.
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