Que dire sur ce tome 3 que je me faisais un plaisir d’ouvrir avec les excellentes surprises qu’ont été les précédents ?
Déception. Tout simplement. Si l’élément déclencheur reste toujours
le même : une jeune femme se fait violemment assassiner (voire pire),
faisant basculer le héros dans une rage folle et meurtrière, cela ne
dérange pas outre mesure. Mais il semble que Gemmell n’ait pas
grand-chose à raconter dans cet opus qui tourne en rond sur plus de 600
pages.
Je ne me suis pas senti aussi immergé dans cette société imaginaire, reflet tout de même de notre Histoire.
Il y a pourtant certains passages où l’on se réveille avec des idées
plutôt intéressantes se faisant toujours l’echo de notre propre société.
Ici (mais sur quelques passages seulement), l’auteur dénonce la justice
partiale et corrompue en faisant directement référence à l’inquisition.
Le côté épique des premiers tomes a disparu, certains personnages
nous sont présentés comme importants alors qu’ils sont purement zappés
sur les trois quart de l’œuvre pour revenir d’un seul coup à la fin avec
autant de questions qui restent sans réponses.
L’idée du peuple vaincu non pas par la guerre mais par son
étouffement historique et religieux est certes bien décrit mais pas
approfondi. Souvent le lecteur doit se faire sa propre idée des
évènements. Alors que l’on pense à une manière de faire durer le
suspense, ça devient juste de la supercherie ; une sensation que
l’auteur ne sait pas lui-même où il en est ni où il souhaite aller.
Il semblerait en fait que ce tome 3 soit une sorte de bande annonce
au dernier volume qui en est la suite direct. Si c’est bien cela, c’est
un peu lourd à digérer comme lecture surtout quand on a lu deux tomes
très riches en idées, denses et rythmés. Bref, Cœur de Corbeau est tout l’opposé.
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